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Menstruations, protections et le SCT

Dernière mise à jour : 24 janv. 2020


J’ai d’abord entendu parler de Lauren Wasser il y a quelques années, et donc par la même occasion découvert ce qu’était le SCT, le syndrome du choc toxique. La jeune mannequin en a été victime et a premièrement du être amputée d’une de ses jambes à cause du SCT, qu’elle avait contracté. La semaine dernière j’ai appris qu’elle avait été amputée de sa deuxième jambe, toujours à cause du SCT. J’ai donc voulu écrire cet article pour montrer les risques qui sont liés aux protections hygiéniques, dont les femmes durant presque la totalité de leur vie en utilisent, plus de 10 000.



 

Les menstruations

 

Premièrement, définissons ce que sont les menstruations, plus communément appeler : les règles.

Les menstruations désignent un écoulement de sang périodique évacué par le vagin, saignements qui sont une manifestation visible du cycle menstruel des femelles en âge de procréer de certaines espèces de mammifères, selon wikipedia.


En moyenne, un cycle menstruel dure 28 jours et les règles entre 3 et 5 jours. Une personne qui posse un vagin aura donc dans sa vie environ 2 550 jours ou elle aura ses règles, soit 7 ans ! Ce qui représente une durée de temps assez conséquente. (Évidemment ces chiffres peuvent différer d’une femme à une autre, car tous les cycles sont singuliers).


Pendant 7 ans, une femme qui possède un vagin va donc avoir ses règles. Elle va utiliser des protections hygiéniques durant cette même période de temps. Les premiers tampons apparaissent durant l’antiquité et les serviettes hygiéniques durant le 19ème siècle.


Ces protections hygiéniques ont un coût, d’après des études une femme dépensera entre 15 000 et 20 000€ de protection hygiéniques. La BBC a en effet mis en place un outil qui permet de calculer combien d’euros une femme a pu dépensé pour ses protections hygiéniques. Sans compter les autres dépenses liées aux règles tel que, les calmants pour les douleurs, la nourriture liée aux fringales ou encore de nouveaux sous-vêtements car les autres sont tachés par les règles.


Cependant, l’accès aux protections hygiéniques reste un réel privilege pour de nombreuses femmes. Les femmes utilisent des bouts de torchons ou des matériaux qui ne sont pas du tout adaptés et qui peuvent provoquer des infections comme des bouts de papier, de l’herbe ou encore des cendres. Sans mentionner les femmes SDF qui n’ont souvent pas accès a des protections hygiéniques lors de leurs règles.


Les règles sont traitées de manière différente dans les différentes régions du monde. En effet, si on prend l’exemple du Népal, les règles sont synonymes d’impuretés. Les femmes doivent quitter leurs foyers et se reclurent dans des refuges dans les montagnes pour ne pas « contaminer » les autres. Outre la barbarie de cet acte, les « refuges » sont difficiles d’accès et sont loin de tout confort possible, dans cette période de menstruation qui est souvent très douloureuse pour les femmes.


En Bolivie, les règles sont synonyme de cancer et les femmes ne peuvent se laver ou encore jeter leurs protections hygiéniques dans les poubelles, à cause de cela.


Le mouvement Care Up, a récemment lancécoute une campagne pour dénoncer les problèmes sanitaires dans le monde entier lié à l’accès des protections. Le mouvement dénonce que « Dans beaucoup de pays, avoir ses règles ressemble plus à un combat pour sa dignité et sa santé qu'à un cycle naturel » et veut mettre un terme aux tabous des règles qui ne veulent disparaitre.


Autres problèmes liés aux menstruations, dans plusieurs pays, les jeunes filles ne peuvent pas aller à l’école à cause de leurs règles, faute de moyen sanitaire pour qu’elles puissent se changer, lorsqu’elles sont à l’école. Et cette situation ne se restreint pas aux pays en développement ou peu développé. L’association Freedom4Girls, qui se mobilise pour l’accès aux protections hygiéniques pour les femmes principalement aux Royaume-Uni, mais aussi dans le monde entier.


La France n’est pas non plus un modèle parfait face aux règles. En effet, les publicités pour les protections hygiéniques ne représentent jamais du vrai sang, mais un liquide bleu. Je savais qu’une publicité avait ENFIN mis du liquide rouge et non bleu pour représenter le sang, ce qui est logique et normal. Mais en effectuant mes recherches pour trouver la date de cette publicité, qui est seulement sortie en Mars 2018, il a été annoncé deux jours plus tard dans un communiqué de la part de la marque Nana, que la publicité ne serra pas diffusé à la télévision car « le film Blood Normal, a été interdit par les autorités audiovisuelles, citant que le sang sur une serviette est susceptible d’offenser le public ».


Devons-nous rappeler que les règles sont un acte naturel et normal ? Et que de représenter le sang dans les publicités est un pas en avant pour abattre les tabous et aider les femmes à avoir une représentation de leur règles plus réaliste. Les tabous sont donc encore très présents et ne semblent pas prêts d’être brisés.


Malgré l’exemple que nous venons de voir, je considère vivre dans un pays « développé ». Et on ne se rend pas systématiquement compte des privilèges que l’on possède tant que nous ne sommes pas exposé à la triste vérité et au quotidien des autres, qui ne sont pas nés dans un pays aussi développé ou les resources sont pas aussi accessibles. Même si je ne doute pas que la précarité touche aussi des femmes en France, et donc leurs accès aux protections hygiéniques.



 

Les protections hygiéniques

 


Mais quel choix avons-nous en terme de protections hygiéniques ?


De nos jours, les protections hygiéniques les plus communes sont : les serviettes hygiéniques et les tampons. La cup et les serviettes menstruelles, deviennent de plus en plus répandues car elles semblent être des alternatives meilleures face aux deux autres protections. Nous avons donc un nombre restreint en terme de protections hygiéniques.


Observons les points positifs et négatifs de chacune de ces protections.


Les serviettes hygiéniques sont souvent le premier type de protection que l’on utilise pendant nos premieres règles. En effet elles sont plutôt simple a appliqué, à contrario des tampons ou une connaissance de son anatomie et plus précisément de son vagin est souvent nécessaire pour pouvoir le mettre en place. Alors que la serviette hygiénique, se pose uniquement sur les sous-vêtements. Il existe différents modèles selon le flux sanguins singuliers de chacune, voir même pour chaque cycle. Il est donc possible de trouver des serviettes hygiéniques qui correspondent à chacune selon ces différents caractéristiques.


Les inconvénients de la serviette hygiénique peuvent être ce sentiment d’inconfort venant de la sensation de la serviette, celle-ci est propre à chacune. Elles ne sont pas écologiques, en effet les serviettes sont toutes emballées individuellement dans un sachet, qui sont eux-même emballés dans un autre sachet. Les serviettes sont à usages uniques, ont doit donc les jeter et elles ne peuvent pas être recyclées. Outre leurs impacts économique et écologique, la composition des serviettes hygiéniques a beaucoup été montré du doigt ces dernières années, j’y reviendrai plus tard dans cet article.


C’est pour cela que l’alternative des serviettes lavables peuvent être une alternative à la fois écologique et économique. Elles ont généralement une durée de vie de 5ans et un coût qui varie entre 10 et 15 euros en moyenne.


Les tampons, eux ont comme avantage d’être discret et une fois que l’on connait son corps et comment le mettre correctement, il est souvent plus « confortable » qu’une serviette. On peut aussi le porter pour aller à la piscine ou à la plage contrairement aux serviettes.


Les inconvénients du tampon peuvent être comme nous l’avons vu précédemment, si on ne sait pas comment mettre un tampon ou que l’on ne soit pas à l’aise avec son vagin, le mettre peut être compliqué voir douloureux, s'il est mal mis.


Les tampons, comme les serviettes ne sont ni écologiques ou économiques. A utilisation unique comme les serviettes, plusieurs emballages pour des questions sanitaires et non recyclables, les tampons sont similaires aux serviettes quant à cette perpective de protection de la planète. Les tampons, comme les serviettes, ont une composition qui n’est pas des plus respectable pour organisme, point que je vais aborder plus tard dans cet article.


L’alternative du tampon est la cup. Elle est faite en silicone médical et s’insère à l’intérieur du vagin comme un tampon. Elle a une durée de vie comprise entre 5 et 10 ans et coûte en moyenne entre 10 et 15€. Ses points positifs sont donc qu'elle est une l’alternative écologique et économique du tampon.


Ses points négatifs, sont comme celui du tampon, le fait de connaitre son corps et le temps d’adaptation pour pouvoir se l’insérer, peut mettre un certain temps. La cup conserve le sang, elle ne l’absorbe pas comme un tampon ou une serviette. Lorsque que vous allez la retirer, il faut la nettoyée. Vous pouvez choisir deux alternatives, soit vous avez la possibilité de la nettoyer dans un lavabo avec un savon spécialisé ou bien avoir une deuxième cup sur vous. Car le temps recommandé pour l’utilisation d’une cup est d’environ 6 heures, il ne faut donc pas la garder toute la journé (comme un tampon).


Le temps d’utilisation des protections hygiéniques me semble aussi important a abordé. Gardez au maximum 6 heures un tampon ou une cup comme il est recommandé. Evitez d’utiliser les protections plus longtemps. Ne pas dormir avec un tampon, même si la sensation des serviettes peut être « désagréable » il n’est pas recommandé et peut-être dangereux à cause des infections qui peuvent être contractées si un tampon ou une cup sont gardés trop longtemps dans votre organisme. Evitez donc de dormir avec des tampons ou des cup.



 

Les risques des protections hygiéniques

 

Comme je vous le disais précédemment dans la présentation des différentes protections, certaines sont pointées du doigt à cause de leurs compositions. En effet, les tampons et les serviettes sont en contactent direct avec la muqueuse lorsqu’ils sont utilisés. Les compositions des tampons ou des serviettes, ne sont pas inscrites sur leurs emballages, comme pourrait être écrit la composition d'un aliment ou d'un shampoing. Comme en général tout produit de consommation. Et si cette composition est gardée secrète ce n’est malheureusement pas parce qu'elle est parfaite.


Parfum de synthèse, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérogènes et perturbateurs du système immunitaire ou encore présence de pesticides dans les serviettes et les tampons, comme le révèle une étude de l’ANSES. Des colorants sont aussi utilisés pour obtenir ce « blanc parfait » des protections.


Se pose alors la question de savoir : quel impact ces substances ont sur notre organisme ?


Comme je l’ai annoncé au début, cette idée d’article m’est venue suite à cet article qui donné des nouvelles de Lauren Wasser. La jeune femme a été amputé de ses deux jambes après avoir contracté le syndrome du choc toxique en 2012. En Janvier 2018, elle a du se faire amputée de sa deuxième jambe. Malgré ces épreuves difficiles, la mannequin ne s’est pas laissée abattre et a récemment annoncé s’entrainer pour le marathon de New York en 2019.


Mais alors, comment la jeune femme a pu contracté le SCT et quel est le lien avec cet article. Et bien Lauren Wasser a contracté le SCT en utilisant, un simple tampon. Ce dernier a provoqué une infection dans son corps, qui s’est contracté en staphylocoque doré. Suite à cela, l’infection a pris une ampleur telle que la jeune femme a donc du être amputée.

La mannequin Lauren Wasser n’est pas la seule a milité pour la transparence de la composition des tampons et de parler des risques de contractions du SCT.



Audrey Gloaguen, a réalisé un documentaire en 2017, intitulé « Tampon, notre ennemi intime ». Qui essaie de savoir si nous pouvons établir un lien entre la composition des tampons et le syndrome du choc toxique. Lors de ce documentaire les témoignages de victimes et de scientifiques essaient donc de répondre à cette question. Mais comme le révèle le documentaire, il n’existe aujourd’hui aucunes études sur l’impact des tampons sur la santé des femmes. Le documentaires à dont du être réalisé par leurs propres recherches et le peu de moyen à leur disposition. Quand on sait déjà que la composition des produits n’est pas inscrite, on ne peut imaginer l’immense travail qu’a du être réalisé pour pouvoir faire ce documentaire.


Le syndrome du choc toxique est aussi très mal diagnostiqué, car peu connu par les médecins et ses syndromes, qui sont souvent similaires à une grippe. On recense environ 20 cas de SCT par an en France, et seuls 5% sont mortels. Les cas sont donc plutôt rare, mais pas inexistants.


On peut aussi penser que comme la composition nous est inconnue, qu'elle ne soit pas nocive pour nous. Faire le lien entre l’utilisation des tampons, leurs compositions et les symptômes similaires à une grippe, suite à leur utilisation, n’est pas un automatisme. Et il ne devrait pas l’être, si seulement la composition était réglementée. Elle ne l’est malheureusement pas, à croire que des produits au contact des muqueuses, utilisés par la moitié des personnes sur cette terre ne vaut pas une réglementation.


Le syndrome du choc toxique, n’est qu’un exemple parmi toutes les infections ou autres risques que les femmes peuvent contracter à cause de leurs protections hygiéniques.


On se rend ici compte que les règles, qui sont rappelons le encore une fois, une chose normale et des plus naturelle au monde, sont toujours taboo partout sur cette terre. Les conditions dans lesquelles sont traitées les femmes à cause de cela sont déplorables. Et bien souvent, les femmes sont victimes de traitements des plus barbares. Les protections hygiéniques restent encore trop peu accessibles à toutes. Et même si elles sont considérées comme un luxe par rapport aux situations précaires sanitairement dans le monde, ces protections peuvent devenir « notre ennemi intime ».


Cet article n’est donc pas une éloge. Mais je pense qu'il est nécessaire d'évoquer ces problématiques, pour avoir connaissance de la situation, des risques et des alternatives aux quels nous sommes confrontés ou que nous pouvons choisir.


Prendre soin de soi et de son corps, c’est savoir à quoi on expose ce dernier par nos choix. Prenez soin de votre corps et il prendra soin de vous.

Zélie


Les différentes sources qui m'ont aidé a réaliser cet article



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